Ô poètes sacrés, échevelés, sublimes
Vous soufflez un vent nouveau
Dans l’espace étroit des politiques
Vous mélangez les points d’interrogation
Vous bouleversez la langue
Pour mieux l’habiter
Ô poètes passeurs, messagers, créateurs
Vous enrichissez la compréhension du monde
Vous vous adressez à toutes les intelligences
Celle de la main, du cœur et de l’esprit
Ô poètes précurseurs et novateurs
Vous libérez nos sens
Vous nous donnez le goût de l’inconnu
Vous donnez de l’intensité à nos battements de cœur
Vous nous donnez la joie du poème
Ô poètes de la merveille et de l’éclat
Vous bousculez la pleine confiance
Vous enfoncez le dard du doute
Vous écrivez avec votre chair et votre sang
Ô poètes de l’instant, de la terre, du ciel
Vous ébranlez nos certitudes
Vous démolissez les pierres de nos savoirs
Ô poètes rebelles, engagés, dérangeants
Vous faites l’éloge de notre complexité, de notre multiplicité
Vous nous mettez devant l’étrange et le mystère
Ô poètes invisibles et inaudibles
Vous écrivez le bruit du ciel
Vous interpellez le cœur de l’homme
Vous dévoilez le secret de nos vies
Vous ouvrez nos yeux sur le monde.
J’apprécie le rythme et les envolés que donne la répétition du “Ô poètes”
Merci Sophie.
Un bel hommage à ceux sans qui le monde n’aurait plus guère de saveur.