On ne distinguait rien,
Si ce n’est une sombre rougeur
Bien caché au fond de son cœur,
On ne distinguait rien,
Si ce n’est dans son reflet,
Avec ses rivières de moire
On ne distinguait rien,
Si ce n’est cette pâleur
Dans la splendeur de ses yeux
On ne distinguait rien,
Si ce n’est ces cris sourds
À grands coups de colère
On ne distinguait rien,
Si ce n’est la présence,
De son absence, plus souvent
On ne distinguait rien,
Et pourtant elle était là,
Maintenant, elle n’est plus,
On ne distinguait rien
Mais aujourd’hui on voit bien
La maladie l’a emportée au loin.
On ne distinguait rien,
Si ce n’est sa présence,
transparente, plus souvent
Peut-être ?
Beau et implacablement triste.
Une façon de dire qu’il est important de profiter de la vie…
Un beau texte tragique avec un visuel qui l’illustre si bien. J’admire votre art de versifier sur des sujets aussi graves.
Je vous remercie pour votre retour. Les sujets graves me rattrapent plus que je ne le souhaiterais…