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Un jour sur Internet, j’ai rencontré Juliette.
Elle avait quarante ans ou peut-être cinquante.
Elle est morte aujourd’hui, d’un disque déraillé.
Sur le Web c’est ainsi, on ne sait où aller.

Tout à fait spontanée…, qu’elle était belle Juliette !
Dans l’antre vil du temps je la voulais clinquante,
Et j’ai, c’est clair, raté, cet espace dolent
De la vie qui s’acharne à vouloir du présent.

J’aurais pu lui parler, j’aurais pu partager.
Nous aurions échangé, nous aurions simulé.
Mais Juliette est morte, et l’ai laissée mourir.

Chimères virtuelles toutes faites de mots,
Juliettes par légion pour la raison des sots,
Que me restera-t-il quand il faudra périr ?

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