Pigathyru, cheffe tsé-tsé
La saison de pluies s’évaporait sous le soleil ardent. Le temps était venu de réunir les troupes et donner quelques recommandations pour se restaurer en toute sécurité.
Ainsi, Pigathyru, cheffe sanguinaire tsé-tsé respectée, prit la parole :
« Nous avons mis à profit cette période pour étoffer notre communauté. Le nombre de naissances a dépassé mes pronostics. Une bonne stratégie pour notre ravitaillement est donc indispensable. Celles qui se sont laisser aller au gré du vent, sans méthode lors de notre dernière offensive, ont payé de leur vie leur insouciance, prises dans des pièges de glu ou bien décimées par les bombes. Les autochtones nous livrent une guerre sans merci. Trop souvent nous sommes obligés de battre en retraite face à leurs méthodes assassines. En outre, la multiplication de moustiquaires limite considérablement notre terrain d’opération.
Aujourd’hui, je vous annonce une grande nouvelle : les touristes arrivent par charters entiers. Déjà, sur nos plages, certains font dorer leur peau tendre et délicate, nourrie de mets raffinés. Voilà des proies haut de gamme et peu farouches qui devraient satisfaire les plus gourmandes d’entre nous.
Les plus jeunes, écoutez celles qui ont expérience et sagesse et restez en rangs serrés. Très vite vous saurez repérer le meilleur endroit pour déguster ce nectar à l’abri des dangers et vous deviendrez de fières guerrières, capables de résister aux périodes plus difficiles.
Précision. Incision. Succion !
Toutes à l’attaque ! Aiguisez vos aiguillons ! Régalez-vous, il y en aura pour tout le monde ! ».
J’aime beaucoup la chute