Le saviez-vous: il existe une multitude de pinces, chaque corps de métier ou presque à sa pince. Même les sabots possèdent leurs pinces. Oui, oui, si je vous le dis!
Moi je suis une pince-monseigneur. Ma fonction principale : ouvrir les portes. Ce que je fais à la perfection. Il faut dire que mon propriétaire actuel est un artiste dans sa partie. La journée Gustave travaille sur le port, il charge les bagages de voyageurs partant en croisière, ce qui est fort pratique pour son emploi du soir. Dès que la nuit arrive, il retrouve ses collègues Marius et Denis, ils forment tous trois une belle équipe de montes-en l’air. Gustave repère les futures victimes en prenant leurs bagages sur le quai d’embarquement. De nature sociable, avec un beau sourire, il en profite pour leur demander si c’est leur première croisière, s’ils habitent dans le coin, donne des conseils sur la traversée, tant et si bien que certains passagers se confient un peu trop.
C’est alors que le soir je rentre en action. Gustave me manipule à la perfection, dès qu’il pose ses grandes mains sur ma barre j’en suis toute émoustillée. D’abord il regarde la porte, si elle est quelconque, une porte en bois banale toute plate, il n’y va pas par quatre chemins, il me place entre le chambranle et la porte et là d’une pression il ouvre, par contre s’il s’agit d’une belle porte avec sculptures, nervures , du beau travail de menuisier, alors là mon Gustave, il examine la porte sous toutes les coutures avant de m’utiliser, histoire de ne pas faire trop de dégâts, c’est que nous avons du respect. Très souvent d’ailleurs il me dit « allez ma belle, en douceur ! ». Et je fais du bon boulot, à peine si l’on remarque mes traces, je me fais discrète, je me fais douce, j’ouvre la porte pour laisser passer la fine équipe, comme on le ferait pour des princes ou des évêques, des cardinaux. Oui, car mon nom de pince monseigneur vient du fait que devant un « monseigneur » toutes les portes s’ouvrent, et moi ma fonction est d’ouvrir les portes.
J’avoue que j’éprouve à la fois de l’excitation, puis parfois je suis admirative lorsque la porte s’ouvre et que je découvre de beaux intérieurs, dans certains cas de la frustration car voyez-vous la porte peut être belle mais l’intérieur vide ou fort sommaire, tous les passagers ne partent pas en croisière pour les mêmes raisons.
Pour l’instant je suis au repos, dans un sac plastique avec une étiquette, dans une espèce de cave garnie d’étagères métalliques. Gustave s’est fait pincé !
A l’origine un arrache clou très efficace, dont d’autres besoins l’ont détourné de son usage d’origine.
Élégante description d’utilisation contournée, vous obtiendrez probablement son acquittement.
Hélas cher Philippelettres vous confondez pince monseigneur et pied de biche. La pince monseigneur n’est pas fendue chez le pied de biche ou tire-clou qui l’est !!
Je fais ma savante, mais j’ai regarder l”encyclopédie avant, depuis il y a eut quelques modifications dans la fabrication de portes, j’ai dû me recycler !!!
En tout c s mlerci de votre commentaire, j’espère être acquittée !:! sinon est-ce qu’algomuse apporte des oranges ?
c’est le pied de biche, pas chez !!
Oh, mais vous avez raison, même si le pied de biche peut servir de pince monseigneur, il n’en n’est pas une.
Je plaide coupable…!
Acquitté ! et merci larousse et casto
C’est vrai qu’elle est assez classe cette pince-monseigneur… Je lui trouve un petit côté « précieux » qui lui convient parfaitement 😉
merci Ma pie