Monsieur Dupont prend son petit-déjeuner, journal d’une main, tartine de l’autre. Il lit :
“Lynché dans le métro parce qu’il ne portait pas de masque, l’homme décède quelques heures plus tard à La Pitié Salpétrière.”
Je savais bien qu”ils racontaient n’importe quoi dans ce journal. J’y étais, moi, à la manifestation, au premier rang. La place était noire de monde.Tous avaient ce masque encore obligatoire.
Au fond de la place, un homme, sur une estrade, micro à la main, nous donnait les meilleurs conseils pour combattre cette pandémie (vaccination, port du masque, distanciation, etc, etc …).
Pour une meilleure diffusion de son discours, il avait ôté son masque. Un masque, un destin.
Quelques énergumènes se jetèrent sur lui en hurlant ” le-masque le-masque “.
Ils le passèrent à tabac.
Quand les secours arrivèrent,il était trop tard pour ce pauvre homme rossé jusqu’à la mort pour s’être mieux fait entendre.
J’y étais, moi, sur la place.
Même les journaux écrivent n’importe quoi.

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