Sa promenade quotidienne vers les rues pavées
Le conduisait souvent à l’église désertée.
Quand il passait devant les vieillards assemblés
Exténués, voutés, édentés, décharnés.
Une empathie profonde venait le submerger.
Jamais une plainte déchirante, jamais un sanglot :
Hommes de paix ils occultaient leur vie de héros !
Le conflit dévastateur, absurde, fratricide
Revenait aujourd’hui méprisable et sordide.
Des enfants enrôlés de force dans une guerre
Cruelle, sanglante, impitoyable, meurtrière.
Une fureur extrême l’étreint avec violence.
Aucune contestation, aucune réticence :
Ces jeunes subissaient l’oppression en confiance.
Souvent il songe à eux, lorsque le ciel est noir
Et gronde dans l’atmosphère étouffante du soir.
Alors il s’interroge percevant ce couloir
Effrayant, exigu, oppressant, sans bougeoir.
Une énergie débordante s’empare de son corps :
Sa plume crie de rage et sa voix déclame encore
Enfermez ce dictateur que le peuple adore !
Quelle force dans ce beau poème.
Merci : Ravie qu’il déclenche l’émotion souhaitée
Belles idées
un ressenti d’amie (mais je suis rigide en la matière !), j’aime, quand je lis à haute voix, trouver un nombre exact de pieds : la diction en est plus fluide.
merci Chère Mélanie de votre correction justifiée : le texte a été rectifié 🙂
Une voix bouleversante et une versification aboutie.
Merci ce commentaire me touche profondément sachant que votre plume d’experte sait émouvoir par ses lignes toujours abouties.