Narlom 1er : 2170-2045
Empereur de Jenafu, pays inconnu, dont les provinces le demeurèrent tout autant. Aucune capitale mentionnée dans aucun écrit.
Ce souverain fut pourtant cité par les plus grands philosophes, politiciens et savants durant plusieurs siècles, bien qu’il ne fit rien, ne s’occupa de rien, ne fit rien construire, n’édicta aucune loi, ne fit ni ne participa à aucun événement ou fête. Ce royaume n’avait également aucune religion connue. Cet empire ne fut jamais envahi car de sources sûres il n’y avait rien à prendre.
Pourtant cet empereur qui ne fit rien était adulé par son peuple qui lui éleva de nombreuses statues que l’on peut admirer dans les plus grands musées. Il n’eut aucune descendance. A sa mort aucune lutte de pouvoir n’eut lieu, car il n’y avait rien à gagner, ni rien qui vaille la peine de se battre.
Ses sujets, hommes de rien, n’ayant pas grand-chose partageaient volontiers leurs ressources entre eux. Ils se contentaient de peu car n’ayant rien c’était relativement facile.
Pourtant vers l’an 2120 une révolte éclata, certains n’avaient rien, mais d’autres deux fois rien, ce qui faisait jaser. La révolte étant partie de rien, rien n’aboutit et chacun rentra chez soi pour se contenter du peu qu’il avait ;
Ce royaume, toutefois laissaient les observateurs perplexes. Ces gens qui n’avaient rien étaient en bonne santé, bien nourri, aucune maladie ne décimait la population. Certes le peuple n’avait rien, mais tous avaient un toit sur la tête, des vêtements, de la vaisselle, des meubles, de la nourriture, mais juste ce qu’il fallait. Pas de quoi vendre ou échanger, et lorsque vous étiez invité dans une famille, vous faisiez toujours plaisir avec trois fois rien, ce qui est déjà beaucoup quand on a rien.
L’empereur qui ne faisait rien faisait parfois de tout petits discours pour parler de tout et de rien, dire les petits riens de tous les jours. Un rien lui faisait plaisir, il était resté modeste dans ses tenues car un rien l’habillait. Lorsque son royaume fut nommé ‘ pays le plus heureux de la terre » il en fut très gêné, car si l’on a rien arriver à pas grand-chose est beaucoup, mais cette distinction était hors de propos car trop énorme. Par discrétion il ne fit rien pour fêter l’évènement, ni pour remercier qui que ce soit, car ce n’était pas rien d’être ainsi nommé il valait mieux rester discret. Rien n’y fit pourtant, et une foule de touristes se précipita aux frontières du Royaume pour le visiter. Ils furent déçus car ils ne trouvèrent ni boutique, ni centres commerciaux, ni piscines, ni hôtels de luxe. Ils repassaient la frontière tête basse disant à ceux qui souhaitaient entrer que cela ne valait pas la peine : « ici il n’y a rien ».
Des études furent menées, des observateurs, des savants, des mathématiciens, des mages, des philosophes, des chercheurs furent envoyés, ils parcoururent le pays. A leur retour tous demandaient « qu’avez-vous trouvé» ils répondaient « rien ». Des monarques demandèrent à l’empereur des conseils, car une telle stabilité était presque choquante, à la question « comment faites-vous pour avoir un peuple heureux, aucune guerre, pas la moindre rébellion ? « la réponse était toujours la même « rien ! « .
L’empire fut surnommé « L’empire du Rien ». L’empereur s’en moquait tout comme le peuple , car après tout il suffit d’un rien pour être heureux !
Ecrire un texte sur rien ? c’est pas rien !
J’ai pensé au texte de Raymond Devos
(des petites coquilles à corriger…, enfin… des petits riens)
Oui ! j’adore…
Moi aussi, je me heurte à ces lettres qui valsent et se cachent n’importe où, des paragraphes entiers qui disparaissent. C’est agaçant.
La solution : CTRL+z jusqu’à ce que le curseur revienne à sa place. Et on recommence. Avec les deux mains, c’est plus facile ! Courage !