De sa partition, prêt à tourner la page – comme il tournait la mienne ou bien la réouvrait lorsque bon lui semblait – le musicien s’absentait.
C’est qu’autour de son ego il s’enroulait, plus assurément qu’une larve de ver à soie dans les feuilles d’un mûrier.
Aveugle et sourd au monde alentour et même à son propre destin, il vivait dans un nuage particulièrement restreint dans lequel je n’étais RIEN.
Un PETIT rien, un jouet à bébé ou à chien-chien, un hochet, un os à ronger, qu’il pleurait dès qu’il lui avait échappé.
Oh, alors là, il lui fallait me rattraper!
À présent, je te parle, si tu m’entends encore: auras-tu quelques fois un tendre souvenir, un peu de remords? De nos caresses, nos larmes et nos sourires? De nos corps et cœurs emmêlés, de nos doux aveux murmurés?
Je rêvais d’autre chose, c’est sûr, d’un grand amour un peu plus mûr.
Car tu n’étais pas là, lorsque sur mon chemin surgissaient des obstacles sans fin.
Jamais là pour me tenir la main.
Portes-toi bien.
Tout ceci restera sans lendemain.
Ce n’était qu’un énorme, immense chagrin.
Veuillez tourner LA PAGE, svp,
Pour de bon cette fois!
Zut, j’ai voulu jouer avec la taille de la police de caractère et cela n’a pas fonctionné. Excusez-moi. Je veux dire: ce n’est pas sorti comme je l’aurais souhaité une fois publié.
Quel retour en force! C’est un beau texte qui me parle. Le clin d’oeil de fin est tout juste parfait. Bon évidemment, j’ai tenté d.appuyer sur « tournez svp » mais cela n’a pas eu l’effet escompté …😉
Percutant en effet ce texte. Du grand art
moi aussi, j’ai eu envie de cliquer … en voyeuse !
Un très beau texte ! (Merci de l’avoir publié sur l’Algo !)
Poétique en ce sens qu’il est plein d’images surgissant de… métaphores.
Politique en ce sens qu’une majusculisation d’un mot dans un texte est toujours politique (Selon moi, bien sûr…)
Et pour le coup, croyez-moi, chère Sklaera, sur ces deux points, je suis totalement en phase avec vous. No doubt.
Là où l’on diverge un peu, hélas, c’est quand le romantisme (sans majuscule) dicte au lecteur sa propre lecture.
Mais bon, qui suis-je pour en parler ?
En tout cas, merci encore !
Je crois que je n’étais même pas consciente des métaphores lorsque je l’ai écrit (je veux bien des exemples / détails plus précis) mais ce qui est sûr, c’est que je ne donnais pas dans le romantisme!
Je ne connaissais pas l’utilisation du mot “politique” lorsque l’on joue avec majuscules / minuscules (et taille de police d’écriture – car j’ai tenté mais il en est découlé d’autres que je ne souhaitais pas) mais oui, là, je suis d’accord.
Je vous ai mis un message privé pour plus d’explications et un remerciement.
PS: j’ai fait une petite modif’ politique en bas de texte qui évitera à certain(e)s de tenter de “cliquer” pour voir la suite, il n’y en aura jamais!
Comme un matin à la brume légère en cette aurore sous une douce lumière naissante. en cet instant ou tout est silence sur nos terre de bruyères et d’ajoncs, celles du Yun Eles .
Merci à la rêveuse des terres du Sud, que vous êtes .
Magnifique. J’adore comment vous nous emmenez dans cette déchirure de l’absence.
Merci, @SO, je ne suis pourtant pas très coutumière de ce genre d’écrits et je crois qu’en la matière, vous faites des merveilles…