De sa partition, prêt à tourner la page – comme il tournait la mienne ou bien la réouvrait lorsque bon lui semblait – le musicien s’absentait.

C’est qu’autour de son ego il s’enroulait, plus assurément qu’une larve de ver à soie dans les feuilles d’un mûrier.

Aveugle et sourd au monde alentour et même à son propre destin, il vivait dans un nuage particulièrement restreint dans lequel je n’étais RIEN.

Un PETIT rien, un jouet à bébé ou à chien-chien, un hochet, un os à ronger, qu’il pleurait dès qu’il lui avait échappé.

Oh, alors là, il lui fallait me rattraper!

À présent, je te parle, si tu m’entends encore: auras-tu quelques fois un tendre souvenir, un peu de remords? De nos caresses, nos larmes et nos sourires? De nos corps et cœurs emmêlés, de nos doux aveux murmurés?

Je rêvais d’autre chose, c’est sûr, d’un grand amour un peu plus mûr.

Car tu n’étais pas là, lorsque sur mon chemin surgissaient des obstacles sans fin.

Jamais là pour me tenir la main.

Portes-toi bien.

Tout ceci restera sans lendemain.

Ce n’était qu’un énorme, immense chagrin.

Veuillez tourner LA PAGE, svp,

Pour de bon cette fois!

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