Petit Poucet rêveur j’égrenais dans ma course
Des mots qui se posaient au gré de leurs envies
Sur l’aride chemin ingrat de ma folie
Parfois en émergeait quelque subtil bouquet
Où certains discernaient un fruit de mon génie
Dont poète incertain je n’avais que mépris
J’ai perdu à jamais le fil de ma pensée
Dans un froid labyrinthe je me suis enfermé
Le soleil n’y pénètre les fleurs en sont bannies
J’ai oublié couleurs odeurs et volupté
Je compte les syllabes et recompte les pieds
De mes si pauvres vers boiteux et desséchés
Joliment suggéré et illustré, ce spleen poétique.
“Ses ailes de géant l’empêchent de marcher”
ni si pauvres, ni boiteux ni desséchés, vos vers sont subtils, harmonieux, fort emprunt de vie, avec ou sans spleen
Vos vers en parlent si bien que la contradiction en devient flagrante.
” Je compte les syllabes et recompte les pieds ”
312 .. 313… de ces mots que j’aurais tant aimé lui dire
426… 427… de ceux de ces chaise vides
robe blanche en buvard de mes larmes
vos mots sont inutiles, à mes pieds mon ” OUI ” agonise.
Angelune, je vous l’ai emprunté, mais, je vous le rends..!