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S’asseoir à tes genoux et te lire une page
Est-il plus beau programme à qui sait être sage ?
J’ai choisi ce matin un conte amérindien
saura-t-il résonner à tes oreilles en bien.

La forêt est en feu, la faute en est l’orage
qui par la foudre aidée entreprend le saccage.
Atterrés les animaux fixent impuissants
Les longues flammes rouges au pouvoir dévorant.

L’ennemi est trop fort, il n’y a rien à faire
La bataille est perdue, pleurer, gémir, se taire,
Contre pareille force nul espoir de gagner.
Le colibri s’active, tout petit, tout léger :

“De quelques gouttes d’eau dont je me fais porteur
Je combats l’ennemi qui bien sûr me fait peur.
Pas question de rester assister impuissant
A la mort de ce monde où vivent mes enfants.”

Conquis par sa vaillance les autres animaux
Suivirent son exemple, portèrent leur charge d’eau
Chacun prenant sa part. Quel effet sur le feu ?
L’histoire ne le dit pas, il faut rêver un peu.

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