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Tout ce que l’on ne sait pas sur soi, sur les autres, et qui passe à la trappe, et qui passera à la trappe, demain et après notre mort. Tout ce que l’on ne sait pas, et que l’on ne devinera pas, que l’on ne présuppose pas. Sur soi et sur les autres.

Tout cela crée du vide : on ne sait rien, il n’y a rien. Et, en même temps, tout cela crée des pensées, des scénarios puis, au final des histoires, des faits réels et de nouvelles suppositions, interprétations. Le hamster dans sa roue.

Tout ce que l’on ne sait pas et que l’on transforme d’emblée en soi. Puis, au détour d’une conversation, on en fait part à un ami, qui lui-même développera en lui, puis en parlera un autre ami…

Voilà, ce « Tout ce que l’on ne sait pas » est une trame. Comme une toile d’araignée qui crée le monde. Il paraît du reste que les araignées existent pour créer des trames spécifiques sur la planète, qui serviraient à mettre les êtres vivants en lien les uns avec les autres. Vrai ou pas, la métaphore est belle et l’exercice de gratitude vis-à-vis des araignées si mal appréciées l’est plus encore…

Nous, les humains, imaginons à partir d’un vide physique et de nos craintes métaphysiques, très personnelles. À partir de pensées fugaces, d’un sentiment ou d’une ombre, nous interpréterons et nous scénarisons. Puis le fim passe et repasse, avec plus ou moins de spectateurs.

Et même si une bonne âme proche de nous nous le rappelle, il est extrêmement difficile de s’en défaire. Idem pour la bonne âme qui nous a fait le rappel. Et le mieux, c’est que le plus souvent, nous acceptons mal ce petit rappel. Puis le top du top, c’est que la bonne âme fait la même chose, même si elle nous avertit de ne pas le faire.

Puis de multiples histoires se trament et s’entre-tissent en nous et autour de nous.

Tout ce que l’on ne sait pas sur soi, sur les autres, peut créer du bonheur ou des drames, des alliances ou des guerres. Des rires ou des pleurs, de la joie ou des regrets. De la jouissance ou de la souffrance.

Comment faudrait-il faire pour éviter cela ? Est-il seulement possible de tout savoir sur soi-même ? De ne pas présupposer, ni sur la vie ni sur les autres ? Est-il aussi possible de tout savoir sur l’autre pour, éventuellement, le prévenir et lui éviter le pire ? Et, du reste, faut-il lui éviter le pire ? N’a-t-il pas besoin de vivre sa propre expérience, tout comme nous ?

Tout ce que l’on ne sait pas sur soi, sur les autres : Est-ce à éviter ? Est-ce à cacher ? À révéler ? À protéger ?

Je n’ai aucune réponse ce soir. Je n’aurai aucune réponse demain matin ni demain après-midi ni demain soir… J’aurai toujours mon minimum de 60 000 pensées par jour et de suppositions volontaires ou un involontaires.

Je serai toujours flottante dans l’existence. Sans aucune réponse ferme ni définitive.

Tout ce que je ne sais pas sur moi m’intrigue. Je me demande réellement à quoi sert de savoir ou de ne pas savoir. Je me demande à quoi sert chaque seconde vécue. Faut-il que sa trame disparaisse dans les limbes ou qu’elle s’y inscrive ?

Cette trame s’appelle-t-elle d’expérience ? La trame qui est la mienne m’évitera-t-elle de buter sur d’autres obstacles et de verser toutes ces larmes de regrets ? La trame qui est la mienne me permettra-t-elle de grandir encore avec ce qu’il me reste de « Tout ce que je ne sais pas sur moi » ?

Et « Tout ce que je ne sais pas sur les autres » doit-il m’effrayer ou me rendre curieuse ? Me donner confiance pour la suite ? Drame ou comédie ? Mystère ou évidence ?

En fin de compte, « Tout ce que je ne sais pas » me mène par le bout du nez, curiosité oblige… J’embrasse « Le Tout », pleine de gratitude et de joie de devoir partir chaque jour à la découverte de… 

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