Tout peut changer

Cette demeure austère qui m’a vu grandir
Résonne, les étés, de chansons et de rires,
On se retrouve heureux, on parle du passé
Et l’on fait connaissance avec le dernier-né.

Tous les cousins sont là, ils entourent l’aïeule,
Pendant tout ces longs mois, elle ne sera plus seule.
Les plus jeunes ont déjà construit une cabane
Faite en rondins de bois, à l’ombre des platanes.

J’aime à me retrouver tout au bout du chemin
Planté de seringas, de roses, de jasmin
Et la brise vibrante mêlant les fragrances
Me plonge doucement au temps de mon enfance

Sur ma chaise en rotin, je me prends à rêver,
A penser que peut-être tout va s’arranger.
Mais les engins sont là, prêts à tout démolir
Et nous serons chassés pour un parc de loisirs.

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