Ukraine en larmes
La ville est gémissante et de ses plaies béantes
Vomissent des fumées noires et malodorantes
L’enfer verse des larmes et de sang et de feu,
Des volutes de cendres obscurcissent les cieux,
L’eau mauvaise pourrit dans le morne canal
Et des restes humains attirent un chacal.
Les vieillards hébétés connaissent la misère,
Ils sont restés chez eux au milieu de la guerre.
Très méthodiquement le monstre a fait son œuvre,
Mais le vaillant est là pour terrasser la pieuvre,
Son grand cœur, comme un feu sous la cendre cachée,
Bat au son des canons. La lutte est acharnée.
Il protège les siens mais la cruelle bête
Poursuit sa destruction et plus rien ne l’arrête.
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Un texte noir comme la tragédie qui l’inspire. Le dernier vers est particulièrement fort car il donne un effet « rouleau compresseur » inéluctable et impossible à stopper.
Des mots forts et justes pour décrire l’horreur de cette guerre.
Ces mots en disent long sur cette guerre destructive.