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Il est 4 heures du matin. La ville est endormie. Dans une maison bourgeoise de Clichy, un homme à l’allure étrange s’affaire dans sa salle à manger, enfin, ce qu’il en reste ! Encombrée de toutes sortes d’éprouvettes, de tubes à essais, de ballons de toutes tailles, de boites à insectes, cette pièce ressemblait plus à un laboratoire parfaitement désordonné. Pensez à Albert Einstein et vous aurez le portrait de notre savant fou, le cheveu gris en désordre, une moustache épaisse et l’œil malicieux.

Depuis des mois, il cherchait un remède à toutes ses insomnies qui lui pourrissaient la vie. Que de nuits de veille ! Il était en train d’atteindre son but. Il lui en avait fallu des voyages en Afrique pour étudier « in situ » les mœurs de cet insecte mal aimé, la mouche tsé-tsé de l’algoscopage du jour et en rapporter les plus beaux spécimens ! Et dans son laboratoire de fortune il avait étudié, élevé ces bestioles, opéré des croisements avec des spécimens inoffensifs. Et la nouvelle couvée s’avérait prometteuse. Les insectes avaient perdu leur agressivité et leur piqûres ne devraient transmettre que la partie bénéfique recherchée et non cette vilaine maladie qui fait encore des ravages.

Dans un mélange d’excitation et de soulagement, notre homme s’installa confortablement dans son fauteuil, prit délicatement une mouche avec une pince à épiler, la posa sur son bras, se laissa délicieusement piquer et s’endormit profondément.

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