Trois saisons à regarder passer, à voir le temps s’allonger
Jusqu’à cet instant où, à l’horizon de ma rue, j’entendais leur venue
Leurs cris semblaient des feuilles d’or s’envolant en poussière
Alors que leurs roulottes remplies de richesses, d’amour sans fin
Et de ces plaisirs enfantins résonnaient de chants magnifiques
Que diraient les gens ? Qu’ils apportaient des tourments ?
Pour moi, ils apportaient le printemps, la liberté, la légèreté.
Les danseurs jouaient avec leurs corps, suivis par les enfants,
Fascinés par leur souplesse et leur facilité à bouger
Cette nuit, ils allaient tout installer, les stands et les manèges
Les poupées et les jouets à gagner, les boules du chamboule-tout
Et moi, je savais déjà que j’irai tout là-haut, sur la grande roue.
Doux souvenirs de l’enfance, doux plaisirs de ce temps d’insouciance
Mais vous avez oublié le fameux ” vous en voulez encore ! “
Superbe texte qui est un peu une madeleine proustienne pour moi!
Contente d’avoir fait remonter quelques souvenirs.