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Des lézardes entament les murs des maisons

Dégradés, maculés des fientes des pigeons.

L’humidité finit en larges moisissures,

Auréoles verdâtres, piètres fioritures.

A la fenêtre pendent les bleus de travail,

Dans les cours exiguës joue toute une marmaille

Laissée à l’abandon car ils n’ont pas le temps

Ces parents occupés à gagner leur argent.

Les lourds rideaux de fer ont perdu leur couleur,

Dans tous les coins des rues flotte la puanteur

De poubelles laissées, éventrées par les chats

Qui rôdent dans la nuit et vont chasser les rats.

On met de la couleur sur quelques devantures

Pour leur donner un peu une meilleure allure

La ville défoncée mais, de belle manière,

S’illumine le soir, tente en vain de nous plaire.

Elle a des airs de vieille poudrée et fardée

Qui cache les désastres des sombres années.

Elle est à l’agonie, meurtrie, abandonnée,

Elle pleure en silence et ne veut plus lutter.

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