J.B. était de ces individus qui croient qu’il suffit de dire « je suis comme ça » pour légitimer leur turpitude. Il ajoutait même souvent: «  faudra faire avec ma caille! ».

Ce  qui, croyait-il, imposait le respect de ses propos à défaut du respect de sa personne.

Désagréable, orgueilleux, colérique, vulgaire et paresseux… il entendait assumer sa part de pêchés capitaux avec brio, quitte à  ce que ce soit au dépend des autres. 

Les parents, les copines, les potes…puis plus tard, les collègues de travail… J.B. les invitait tous, plus ou moins consciemment à prendre le large. 

C’est d’ailleurs étonnant avec le recul, qu’il ait pu croire que les autres devraient « faire avec », alors qu’il est si facile de « faire sans ».

Aujourd’hui J.B. est seul face à lui-même. 

Il siffle sa bouteille, en pleine introspection,  puis conclut agacé  :

– Pfff… Qu’est-ce que j’y peux moi?
Je suis comme ça…C’est ma nature… On change pas sa nature… sinon on n’est plus naturel…
z’ont qu’à faire avec… ma caille…

3
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x