Marchant, puis s’arrêtant, et sur son long bâton

Il s’appuie lourdement, c’est un fier vagabond.

Il est joyeux et libre et chantonne en chemin

Loin de la vie futile, maître de son destin.

Au détour des sentiers gazonnés, il écoute

Les trilles des oiseaux tout au long de sa route.

Sur les coteaux roussis, c’est le temps des vendanges ;

Le labeur l’attend, il se fait journalier,

Il va de ferme en ferme pour quelques journées.

Il dormira, le soir, dans un coin de la grange,

Dans ce havre de paix tout embaumé de foin,

Plein de parfums fleuris, jusqu’au petit matin,

Qui l’entraînent sans fin vers des pays étranges.

Puis il repartira son bâton à la main

Pour aller retrouver sa chère solitude

Sans aucune contrainte, non plus de servitude.

C’est un fier vagabond sans peur du lendemain.

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