Tout le monde -ou presque- se souviendra de ce que l’on expliqua sommairement les causes du premier grand carnage mondial, dans l’assassinat de François-Joseph, à Sarajevo, certes, mais l’on en oublie les véritables intrications qui ont conduit à cette conflagration :
1° ainsi, la structuration des nations dans une nouvelle relation cimentant le peuple à l’Etat par le biais de cette infâmie mystificatrice vomie par le capitalisme et que l’on nomme fallacieusement “patriotisme”
2° la classe bourgeoise en profite pour susciter des mouvances ultra-nationalistes susceptibles de subvertir et convertir les pacifismes des classes prolétariennes en intention “patriotique” ; ce qui fait jonction avec le point “3°”
3° l’accumulation du Capital dans tous les impérialismes tant de la Triple Entente que de la Triple Alliance fut tel qu’il fallut créer les conditions de possibilités d’une recomposition du monde financier et économique ; le prétexte fourni par l’événement autrichien ouvrait la boîte de Pandore
4° le complexe financier et industriel américain sera comblé : dès 1913, il s’attelle à la manœuvre pour produire tous types de matériels servant les armées de la Triple Entente ; mieux : les bénéfices serviront à la reconstruction des pays dévastés ; le résultat sur investissement est immense !
Tout autant pour les banques berlinoises, poussant au conflit pour financer les marchés à venir, en cas de victoire.
Bref, 40 millions de morts pour une nouvelle guerre capitaliste ;
“faite au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas, en détriment de gens qui ne se connaissent pas et se massacrent “, j’aurai quelque peu paraphrasé Paul Valéry, qu’il m’en excuse.
Et l’on a fusillé des soldats qui avait fraternisé, et pour lesquels cette horreur n’était plus supportable : M. Pétain se reconnaîtra post-mortem.
Puis, le Politique, cherchant à nous inciter à voter pour assurer sa reproduction pestilentielle, joue les “pères la morale” en martelant que nos anciens se sont battus pour que nous conservions nos droits : suprême imposture !
Nos anciens, justement, non seulement ont été abusés par leurs gouvernants, mais, bien davantage, ont écrit, pour un grand nombre d’entre eux (les “Carnets personnels des Poilus”) quel ressentiment ils avaient contre leurs hiérarchies militaire et politique qui les avaient amenés à la mort, sans plus d’état d’âme.
Les commémorations du 11 novembre ne sont bien que les célébrations funestes du capitalisme triomphant.
Les morts n’y seront jamais pleurés.
Désolé @Paul mais je ne saisis pas la dimension littéraire de votre texte. Pas davantage d’ailleurs la dimension philosophique, puisqu’il ne fait que poser des affirmations sans les démontrer, et sans inviter à les questionner. Je le lis comme on lirait un manifeste, un texte militant…
Je vous avoue que je suis un peu embarrassé. Je ne sais pas comment réagir vraiment…
Sincèrement, je souhaiterais que sur AlgoMuse.FR l’on s’en tienne à la “création de l’écrit”. Bien entendu, si Émile Zola publiait sa “Lettre” sur AlgoMuse, nous ne pourrions la refuser, mais… n’était-ce pas aussi un grand texte littéraire ?
Paul : pourquoi ne pas créer un groupe (“anarchisme” ?) sur AlgoMuse ? À l’intérieur d’un groupe, il est possible de publier à destination exclusive des membres du groupe. (Il sera même possible, à l’avenir, de créer un forum dans le groupe!) Ou encore : pourquoi ne pas réécrire ce texte sous forme poétique ? Ou même fictionnelle !? Etc.
Merci de votre réponse, Guillaume.
1° Mes assertions sont fondées sur l’histoire dialectique des conditions économicopolitiques ayant prévalu au surgissement de la Grande Guerre ; je ne puis ici chercher à en démonter les intrications et rouages car cela correspondrait à écrire une thèse (si l’on tient au sérieux d’une telle rédaction), en débutant l’étude à partir de la Révolution de 1848 jusqu’à 1914, avec le vote des budgets militaires allemands.
2° En fait, le questionnement me semble implicite, dans la mesure où le texte peut interpeller et nourrir des commentaires critiques…
3° Créer un groupe sur l’anarchisme est une bonne idée, je crains néanmoins qu’il ne soit pas très fréquenté, le sujet étant assez singulier (si l’on s’interdit des discussions de salon).
Je comprends que l’intention du site privilégie l’écrit littéraire ; en revanche, je crains de ne pouvoir y trouver place et d’y enrichir quiconque.