J’attends depuis une heure trente sous un soleil de plomb. Il arrive, me pose un lapin, et repart. Le lapin fier de sa nouvelle mission se met à courir après les pigeons. Il n’a rien compris. Est-ce qu’il existe ? C’est ma colère qui a fait envoler ces pigeons stupides. Il ne pouvait pas savoir que les hommes posent des lapins partout et quelquefois, plusieurs dans la même journée. Ils nous prennent pour des pigeons. Les pigeons se multiplient, envahissent toutes les villes. Les poseurs de lapins se révoltent face à ce phénomène. Et les lapins finissent à la casserole au lieu de se prélasser dans les vastes clairières.
« Bonsoir, chéri, ce soir, j’ai fait du lapin chasseur »
Et le mari gêné, rougit de honte en pensant au lapin qu’il a oublié au pied de sa maîtresse. Pourvu qu’un chasseur ne soit pas passé par là ! Il est piégé. Il est trop tard pour aller le rechercher. Il n’a pas faim. Finalement, il sort pour aller récupérer son amour de petit lapin et se faire pardonner. Il rentrera très tard ; une histoires de pigeons tellement nombreux qu’il ne pouvait plus circuler …
Quel humour savoureux!
J’aimes bien ce texte qui parles d’un lapin et des autres animaux.
J’espère qu’il y a une autre place que celle du lapin, du poseur de lapin et du pigeon !!
La polysémie au service d’une histoire très bien troussée et malicieuse, bravo pour la façon de relever l’algodéfi !
Un vrai régal votre texte . Succulent