Monsieur et Madame de la Particule menaient tous deux grand train dans le château que Madame avait apporté dans le panier de sa dot. Ils avaient la cinquantaine bien sonnée qui avait éteint les derniers feux de leur passion.

Madame s’étourdissait en organisant des fêtes réputées, des bridges, des thés, etc… tandis que Monsieur, las de toutes ces mondanités, préférait s’encanailler avec le personnel trié sur le volet par ses soins.

La toute jeune femme de chambre, bien gironde, appétissante comme du bon pain et qui avait les deux pieds bien ancrés sur terre, venait de prendre son service. Elle ne dédaigna pas les avances de son bon et généreux maître ; et lui, de s’en amouracher.

L’histoire ne tourna pas à l’avantage du châtelain quand une énorme fuite d’eau dégrada toute l’aile gauche du bâtiment. On fit appeler le plombier du village, un garçon beau comme le soleil qui fit chavirer le cœur de la demoiselle … qui suivit le jeune homme sitôt les travaux terminés.

Qu’importe ! Monsieur se chargera, comme à l’accoutumé, du recrutement de la prochaine femme de chambre. Ses critères de sélection s’attacheront plus à l’esthétique qu’à de réelles compétences.

Ainsi la vie en la demeure se poursuivra dans une sereine entente mutuelle entre les époux.

3
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x