Dans un petit village de campagne, il y avait la maison du Vieux Chaman Joumbouloum. Joumbouloum était un vieux sorcier, que l’on disait arrivant des terres d’Afrique. Il avait exercé là-bas en tant que Chaman. Personne ne l’aimait au village, car on avait peur de lui. De quoi un sorcier était-il capable ?…
Dans la maison du Vieux Joumbouloum, il y avait un Vieux Rideau. Toute la journée, il était tiré. Joumbouloum ne voulait pas avoir vue sur le village, alors il tirait ses rideaux. De ce fait, c’était Rideau qui voyait tout ce qui se passait dans le village.
Ce Rideau avait une idée fixe : il voulait être un héros. Il se disait qu’un jour peut-être, il pourrait coopérer avec Joumbouloum, car un Vieux Chaman et un Vieux Rideau… Quoi de plus assorti ?
Et un soir, il eut l’opportunité de réaliser son rêve.
Napoléon 1er vînt un jour faire l’honneur de visiter le modeste village, pour sympathiser avec les paysans. Mais les villageois n’aimaient pas Napoléon. Rideau vit leur visage haineux, et le comprit.
Le soir, Napoléon 1er alla se balader dans le village, sans escorte. Des villageois étaient assis en dessous d’une fenêtre ouverte : la fenêtre de notre ami le Rideau. Ils interpellèrent leur empereur. Il s’assit à côté d’eux. Les 2 villageois lui offrirent une pipe. Cela semblait bien se passer, quand la tête de Napoléon retomba mollement sur ses épaules… Evanoui. Les villageois lui prirent la pipe, et la jetèrent dans Rideau. Le Vieux Rideau sentit l’odeur de l’opium émaner de la pipe de Napoléon. Les villageois avaient drogué l’empereur. Ils s’emparèrent de Napoléon, et commencèrent à le traîner vers le fleuve qui longeait le village. Ils voulaient noyer leur empereur, c’était clair pour Rideau.
Le Vieux Rideau avait le sens de la Patrie : il décida de sauver Napoléon. Il laissa le courant d’air le soulever, et entrer dans la maison du Chaman. Joumbouloum sentit immédiatement le froid, et descendit dans l’intention de fermer la fenêtre. Mais c’est alors que le Chaman aperçu la pipe à opium, dans les plis de Rideau. Il la prit la huma, puis se pencha à la fenêtre. Tout de suite, il vit les 2 voyous emmener Napoléon 1er vers le fleuve. Le Chaman n’aimait pas les morts. Il sortit silencieusement, et s’en alla voir les gardes de l’empereur, qui dormaient dans l’auberge. Le Chaman claqua un coup sec son talon contre le sol, ce qui réveilla les gardes. Pour la 1ère fois depuis longtemps, il prit la parole pour expliquer la situation aux gardes endormis. Mais, comprenant la gravité de la situation, ils coururent à la rescousse de leur empereur sans un regard de plus pour Joumbouloum.
Le Vieux Chaman Joumbouloum rentra chez lui, et en passant, fit un clin d’œil au Vieux Rideau, qui n’avait jamais été aussi resplendissant : il avait sauvé l’empereur Napoléon 1er d’une mort certaine.
Quelle péripétie historique étonnante ! L’Histoire officielle nous cache bien des choses 😉
personnaliser le vieux rideau ! chapeau ! bravo !
Ce monde magique dans lequel tu nous invites avec talent, il est bien difficile de le quitter pour se retrouver dans le nôtre.
C’est, je crois, le privilège de la jeunesse de pouvoir ainsi rêver une pseudo-réalité (historique ici, comme le dit bien @Angelune ), mais, savoir conter ce rêve n’est pas un privilège, j’en suis sûr : c’est le résultat d’un “travail”. Et je salue ce travail Coline ! Ton travail. Oh, j’imagine bien que tu ne le vois pas ainsi, mais plutôt comme un jeu ? Tant mieux ! Garde “le jeu” le plus longtemps possible, et en toute chose !
(Pour moi, qui ne suis plus très jeune, comme tu sais…), il se dégage de ton texte une atmosphère de “valeurs premières” ; comment dire ? : “…il pourrait coopérer avec Joumbouloum, car un Vieux Chaman et un Vieux Rideau… Quoi de plus assorti ?…” : si tu savais combien de grands écrivains (et philosophes) ont “planché” toute leur vie sur cet “assortiment”…; ou encore : “Le Chaman n’aimait pas les morts.”, point. Le chaman n’aimait pas les morts, point. Tu aurais pu écrire “Le chaman n’aimait pas la mort”, et alors tu aurais dit tout autre chose ! Mais non, tu as choisi “les” morts. Et… “les” morts deviennent concrets, on peut presque les toucher, quand “la” mort reste une sorte d’énigme (philosophiquement parlant) pour l’humanité. C’est cette connexion au “réel”, au “premier” que je veux souligner (qui m’a “parlé” à moi, provoqué une émotion en moi…).
C’est difficile de “critiquer” ton (tes) texte(s), Coline. Il y a des critiques à faire sur la grammaire (syntaxe notamment, mais jamais l’orthographe…), mais elles semblent inutiles car on sait, à te lire (dans le temps), que tu t’en occupes déjà !
Quant au “style”, le fameux “style”, ne t’inquiète pas : c’est du marketing ! Suis ta voie : fais-nous rêver !