Tout fout le camp @melanie

Algoself proposé par @gigi22

Tout a commencé très doucement. En premier lieu, tous les ustensiles en plastic devinrent collants et inutilisables, les routes commencèrent à fondre et rendirent la circulation dangereuse. La sieste devint obligatoire sur les lieux de travail aux heures les plus chaudes (qui pouvaient atteindre maintenant les 55 degrés celsius à l’ombre). Personne n’y prêta réellement attention, tant l’homme a la capacité de s’adapter aux pires conditions.

Pourtant la communauté scientifique nous l’avait annoncé : les températures deviendraient dangereusement insupportables. Sur quelles bases s’appuyait-elle pour nous annoncer ce futur a-po-ca-lyp -ti-que, sys-té-ma-ti-que ? Sur des calculs ? Des simulations ? Non !

Je vous livre les faits réels :

Quelques décennies avant ces évènements, un scientifique chinois, le professeur Kimoko, non franchement reconnu par ses pairs, se rend au Museum of Modern Art à New-York. Il s’arrête devant l’œuvre de Salvator Dali : « La persistance de la mémoire ». Il en admire l’harmonie des couleurs, un mélange d’ocre de bleu, l’audace du propos : des montres molles qui coulent et s’abandonnent sur leur support.

« Bon sang mais c’est bien sûr » se dit-il (en chinois). « L’œuvre que j’admire, peinte en 1931 par Salvator Dali, personne ne l’avait réellement interprétée. C’est une œuvre réalisée par un visionnaire. Elle nous indique le temps qu’il nous reste à vivre avant que tout ne se délite inexorablement. Je vais faire un rapport, rempli de calculs et de grandes théories pour appuyer ma découverte. Salvator Dali n’a-t-il pas prononcé cette phrase : « le poète doit, avant qui que ce soit, prouver ce qu’il dit ».

Tous les scientifiques éditèrent des rapports sur le devenir de la planète grâce à la fabuleuse découverte du célèbre Monsieur Kimoko et du non moins célèbre dia-bo-li-que, ma-gni-fi-que Salvator Dali totalement fou du chocolat Lanvin qui fondait, comme ses montres, délicieusement sous la langue.