Lundi 29 mars 2004
Seigneur, mon Dieu, ce jour me voit bien las.
Le chemin pour te servir est tellement malaisé dans ces campagnes désertées.
Six messes en un week-end, pas l’ombre d’un baptême. Pas un sourire d’enfant, pas d’amours à unir mais en semaine pourtant tous les enterrements.
Rouler toujours pour propager la foi s’il reste encore une âme que cela puisse concerner.
Je prêche souvent seul aux rangs de chaises dépaillées, assisté d’une douairière à la voix éraillée.
Les églises se délabrent, n’hébergeant plus que les araignées et quelques rares touristes qui se sont égarés.
Les vitraux sont fêlés, le vieil orgue devenu muet.
Ma chasuble est hors d’âge, mes souliers bons pour le cordonnier et même la corbeille de la quête commence à être percée.
Hier survint ce qui devait arriver: ma 4 L ancestrale subit une crevaison.
Pas de roue de secours, pas d’humains alentour.
Vingt heures et puis nuit noire, j’ai dû rentrer à pied.
Il y a une erreur dans mon texte: il manque “heures” après vingt, je vais le corriger de ce pas et je ne sais pas pourquoi un double alinéa s’est produit lorsque je l’ai chargé sous le site, qui n’apparaît pas sur ma page perso. Sorry!
sympathique ce curé
pour les alinéas, il y a deux rubriques dans le forum algosupport
bonne soirée
Merci pour le conseil, Mélanie, je vais aller voir le forum.
C’est un curé de campagne un peu désuet et très attachant. ( et moi qui croyait les 4 L increvables ! 😉)
Au début, j’imaginais plutôt un jeune prêtre africain se faisant refuser l’aide par des locaux intolérants mais je n’ai pas trouvé la bonne formulation alors il a pris de l’âge et la voiture aussi!
J’aime beaucoup cette prière, pas de geignement, juste un constat. Je l’ai croisé ce curé débonnaire il y a de longues années.