Des émotions au fil de l’encre qui glisse et pénètre les fibres végétales. Un son envoûtant, comme un souffle infime, me berce, là, les yeux fermés, le pinceau à la main. Bras levé, en suspension dans les airs, attendant le moment d’enveloppement, l’élan qui couchera les volutes sur le papier, tel un corps qui s’allonge langoureusement dans des bras attentionnés.
La lueur d’une bougie allumée, dorée, au soleil couchant, et filtrée par mes paupières vacillantes. Comme de minuscules étincelles de bonheur qui se faufilent en moi et soulèvent les voiles de ma timidité.
Un sourire silencieux sur le visage et dans le ventre. Une vibration douce dans mon âme et dans toutes mes cellules.
L’encre noire et brillante qui effleure la feuille, légère, envolée, et s’abandonne en toute confiance. Elle se dépose sur lui. Il la laisse aller où elle le désire. Joie et délices…
Beau texte on ressent cette concentration extrême où le pinceau (le stylo) devient le prolongement du cœur ou de l’âme