AlgoZimage du 21 juin 2023

par | Juin 21, 2023 | AlgoZimages | 2 commentaires

Medieval2

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melanie chaine

Un savant fou (algorismes du 11 mai 2022)

Il est 4 heures du matin. La ville est endormie. Dans une maison bourgeoise de Clichy, un homme à l’allure étrange s’affaire dans sa salle à manger, enfin, ce qu’il en reste ! Encombrée de toutes sortes d’éprouvettes, de tubes à essais, de ballons de toutes tailles, de boites à insectes, cette pièce ressemblait plus à un laboratoire parfaitement désordonné. Pensez à Albert Einstein et vous aurez le portrait de notre savant fou, le cheveu gris en désordre, une moustache épaisse et l’œil malicieux.

Depuis des mois, il cherchait un remède à toutes ses insomnies qui lui pourrissaient la vie. Que de nuits de veille ! Il était en train d’atteindre son but. Il lui en avait fallu des voyages en Afrique pour étudier « in situ » les mœurs de cet insecte mal aimé, la mouche tsé-tsé de l’algoscopage du jour et en rapporter les plus beaux spécimens ! Et dans son laboratoire de fortune il avait étudié, élevé ces bestioles, opéré des croisements avec des spécimens inoffensifs. Et la nouvelle couvée s’avérait prometteuse. Les insectes avaient perdu leur agressivité et leur piqûres ne devraient transmettre que la partie bénéfique recherchée et non cette vilaine maladie qui fait encore des ravages.

Dans un mélange d’excitation et de soulagement, notre homme s’installa confortablement dans son fauteuil, prit délicatement une mouche avec une pince à épiler, la posa sur son bras, se laissa délicieusement piquer et s’endormit profondément.

Un savant fou – suite (algozimage du 21 juin 2023)

Son sommeil dura plus d’un an, entrecoupé de vagues somnolences et de rêves peuplés de mouches et toutes sortes d’insectes. Les bestioles se multipliaient. Elles devenaient énormes. Était-un affreux cauchemar ? Qu’importe ! Le savant avait perdu la raison. Le jour où il reprit ses esprits, il se mit à éclater de rire au milieu d’un bruyant capharnaüm. Les mouches tsé-tsé rapportées d’Afrique, en piquant les animaux, en avaient mélangé les caractéristiques génétiques. Ses deux chats angora étaient recouverts de plumes, les poules et les rats de laboratoire avaient la taille d’un moustique.
« Et moi ?» se dit-il, « juste quelques petites démangeaisons et tiraillement sur le visage, rien de bien important ! ».
Pour se soulager, il alla rafraîchir sa tête de veau avant de continuer tranquillement ses recherches sur l’insomnie.
« et la génétique ? Pourquoi pas? » se dit-il, en agitant joyeusement ses éprouvettes.

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Philomène écrit

Le prof leur avait demander de faire une toile ou hommes et animaux se mêlaient étrangement, les uns prenant la forme des autres, un peu comme dans ces triptyques montrant le jugement dernier ou quelque chose de ce genre.
Il n’avait pas aimé l’idée, elle lui paraissait absurde. Né et élevé dans une ferme chacun avait sa place, ls animaux étaient des animaux et les hommes des hommes, point. Dans le car qui le ramenait chez lui pour le week-end il n’avait cessé d’y penser, qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire.
Le soir à table, le grand-père lui avait demandé ce qu’il faisait dans son école de bran-lots. Alors il avait dit le devoir qu’il avait à faire. Ils avaient écouté en lappant la soupe plus qu’en la mangeant. L’aïeul avait clos la conversation avec un ” ben ça sert à quoi le l’envoyer faire des études, si c’est pou faire des conneries”. Bien sur les parents avaient acquiescé on ne contrarie pas le vieux c’est lui qui a la terre et la ferme, on se tait, comme toujours.
Il était alors monté dans la grange, l’endroit qu’il s’était aménagé qui lui servait de chambre et d’atelier. Et là il avait commencer pris une toile et commencer son dessin au fusain puis la peinture.
Le surlendemain, il se réveilla de bonne heure, regarda la toile achevée. Il l’a trouva moche, très moche, comme eux se dit-il. Il y avait déversé toutes ses rancunes, ses rancœurs , les non-dits, la lâcheté, la haine. Tout.
Finalement il était plutôt content de lui, avec un petit sourire en coin il se dit qu’il aurait peut-être une bonne note

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