Suite du texte “Les vautours”  qui est :  ici

Pendu !

Ainsi, tous accoururent dans leurs plus beaux habits
Comme des héritiers venant cueillir les fruits
De cet agonisant qu’ils avaient détesté.
On vit dans un coin sombre Satan jubiler :
« Ils vont s’entretuer, j’attends le prochain acte,
Dans ces affaires là, n’existe pas de pacte ;
C’est le temps des coups bas, de la sale besogne,
On accuse certains de tricher sans vergogne.
Dans les salons feutrés où règne la discorde
C’est moi qui leur tendrai, pour se pendre, la corde ».
Dans un sursaut final, le Roi tonitrua
Et chassa du palais tous ces vils cancrelats.
Quelques-uns, résistant, lui firent des courbettes ;
De la part du gâteau, ils espéraient des miettes.
Le Roi dit : « approchez ! montrez-moi donc votre art
Pour endormir tous ceux qui mettent le bazar,
Faites leur miroiter une part de bonheur
Et s’ils sont menaçants, usez de la terreur ! ».
Avec zèle et fureur on fit taire la rue.
A vouloir tout changer, Satan avait perdu.

Et pour finir en “u”
C’est lui qui s’est pendu !

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