Car si fragile soit la flamme
Feue une vie ? Ne te complaise
En froides cendres, l’antithèse.
Que jamais La Vie ne se taise
Ou ne triomphe l’aphérèse :
Souffle, souffle encore sur la braise.
Raille la mort scurrile teigne
Que jamais elle ne t’imprègne
Ne te soumette, te contraigne.
Ne t’asservis pas à son règne :
Souffle, souffle encore sur la braise.
Râle et consume mais transhume
De l’éclair revêts le costume
Embrase-toi, même posthume
Ailleurs toujours La Vie rallume.
Souffle, souffle encore sur la braise.
Jusqu’au dernier soupir, mon âme
Échappée belle de mes lèvres
Souffle, souffle encore sur la braise.
Car si fragile soit la flamme
Déjà vaincues sont les ténèbres.
Une belle énergie communicative dans votre poème et une parfaite maîtrise du texte; Merci !
Merci à vous, @melina!
superbe
Merci @payette 🙂
J’aime beaucoup sans bien parvenir à exprimer ce que je ressens… Il y a beaucoup de vie, je trouve, dans ce texte grave et lumineux qui, pourtant, parle de la mort. Et un grand soin dans le choix du vocabulaire.
La lutte contre les ténèbres (ici de la dépression) exige la mobilisation de la moindre force vive résiduelle…
Merci @Sklaera 🙏