En franchissant le seuil, je sentis qu’un monde de certitudes s’effondrait au plus profond de mon être et qu’une aventure, un saut dans l’inconnu me figeaient ! Mais n’est ce pas ce que j’ai voulu ? N’est ce pas ce que je recherchais ? N’est ce pas pour cela que je me suis battue ? Me dégonfler maintenant serait inacceptable. J’aurais perdu une fois de plus. Rien ne se mélange, je n’est rien oublié, cette violence invisible, cette soumission, le sentiment d’être qu’un objet, la peur, les pleurs incessants, la douleur, ce goût amer d’être rien,….. Oui, je le savais que ce serait difficile, que la sueur serait là. Que j’aurais froid et chaud en même temps comme un face à face de glace et de feu. Mais c’est irrévocable sinon je ne serais qu’une faussaire m’ayant fait croire, tous ces mois, que j’étais capable de balancer aux ordures, sans regrets, ces 30 dernières années. Moi, la prêcheuse du droit de la femme, je vacille comme cette flamme de bougie qui voit sa fin de vie arrivée. NON ! Je dois être forte, car il en est enfin fini de cette boue qui m’immobilisait à m’en faire vomir de honte. je n’ai qu’un pas à faire et la Liberté m’emportera réaliser tous ces rêves inavouables que je hurlais si fort dans un silence obligé ! OUI, c’est une certitude, ce simple pas de la résilience effacera définitivement ce noir de mes pores ! Adieu celle d’avant, je pars.

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