Le goéland et moi

 

Depuis la nuit des temps sans la moindre pitié

Le goéland et moi, je ne m’en cache pas 

Nous nous faisons la guerre en franche inimitié.

L’un de l’autre rêvons d’annoncer le trépas.

 

Aujourd’hui notamment, tandis que je flanais

Sur la plage, distrait, par des pensées triviales

L’un de ces animaux qui au-dessus planait

S’en vint m’incommoder de son doux cri martial.

 

 

D’un revers de la main je parvins à chasser

L’oiseau mal éduqué qui s’envola plus loin

Et je crus donc m’en être enfin débarrassé

Je ne l’entendais plus, il se taisait, du moins.

 

Lorsque subitement, fort surpris et fâché 

En plein midi je vis descendre sur ma tête

Tel un obus liquide en un instant lâché

L’immonde déjection de cette affreuse bête. 

6
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x