L’été avait été torride et riant, plein du rire des enfants de réfugiés, de la transe des festoù-noz et de nos premières caresses d’amants.

La mer déjà venait à me manquer, tout comme comme les crêtes des Monts d’Arrée.

À la grande ville j’étais retournée. Dieu! Qu’elles y étaient longues et mornes ces journées passées sans travailler.

Fort heureusement, j’y vivais en amitié et nous nous plaisions à partager.

Peu de jours auparavant, le ciel nous avait fait une farce étrange en saupoudrant la grisaille des rues de sable du désert orange.

Mais ce soir-là, précisément, tout dans l’atmosphère était devenu pesant, voire oppressant ou même écrasant.

Après avoir savouré tranquillement deux bières au pub place du Parlement, nous regagnâmes nos appartements respectifs.

C’est alors que le vent se leva, chaud et lourd, et qu’un frisson dans l’échine me passa.

Je m’endormis toutefois pour me réveiller de longues heures plus tard dans un silence glaçant.

L’ouragan était passé et la Bretagne dévastée.

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