La tombée de la nuit voit apparaitre, Renardo, le fouineur du jardin. Il ne peut s’empêcher de rendre visite à Dames Poulette cependant, il se déplace à pattes feutrées, évitant de les effrayer et d’ameuter par conséquent Gustave, le propriétaire, qui va jouer du fusil. Renardo a déjà repéré une sacrée Poulette, bien en chair, se dandinant à faire baver d’envie notre fouineur. 

Alors que toutes ses congénères sont déjà installées confortablement dans la cabane, Sacrée Poulette picore dans le jardin. Renardo s’approche, les pattes tremblantes d’excitation, il y est presque; Sacrée Poulette s’ébroue, Renardo va défaillir. Il avance, la bouche déjà entreouverte. Sacrée Poulette se redresse à temps, affolée, elle se met à crier comme un putois et court son meilleur marathon en direction de la cabane. 

L’ humain, légèrement vêtu – caleçon et chemisette – marche d’un pas décidé, droit dans ses bottes, le fusil à l’épaule; il se dirige calmement vers Renardo, qui avec un sang froid à toutes épreuves rebrousse chemin; Gustave est un mauvais tireur, Renardo en a déjà fait l’expérience.

La nuit fut calme mais au petit matin, à son réveil, Gustave a de la fièvre et Léontine, sa femme, ne peut s’empêcher de lui rappeler qu’en avril, ne te découvre pas d’un fil, en mai, fais ce qu’il te plaitNotre brave Gustave avait oublié le chandail si important à cette époque ; peu importe pense t-il, il sait qu’à la maison, il est “comme un vrai coq en pâte”.

 

 

 

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