Dans une pièce miteuse de ce petit commissariat de quartier, l’excitation était à son comble après 4 heures d’interrogatoire de Madame Constance Blanbeck qui gardait un mutisme total.

L’affaire avait fait grand bruit dans la presse locale. Le chat persan de Monsieur Blanbeck avait disparu. Cet animal, remportant tous les prix internationaux de beauté, était la raison de vivre et la fierté de son maître. Monsieur Blanbeck avait immédiatement porté plainte contre son ex-femme. Ces deux-là avaient des disputes incessantes.

Madame Blanbeck était chanteuse lyrique. Les habitants des alentours, un peu moqueurs, l’appelaient la Diva. Le classique, ce n’était pas le trip de son ex-mari ; lui c’était la variété française.

Après ces quatre heures de tentatives diverses pour tirer l’affaire au clair, Madame Constance Blanbeck fit comprendre qu’elle souhaitait papier et stylo.

Voici ce qu’elle écrivit : « j’ai avalé la queue du chat ».

Et le brigadier de demander :

– qu’avez-vous fait du reste ?

Mutisme total ! Aucun effort de coopération !

C’en était trop. La Diva fut mise derrière les barreaux où elle allait passer un sale moment. La voilà prisonnière.

Une enquête plus approfondie sera nécessaire.

A suivre : « Où la Diva retrouve sa voix »

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