– Qu’il est bon de lézarder au soleil ! pensait la couleuvre. Alanguie depuis plus d’une heure sur un rocher, elle paressait.
Mais son repos fut abrégé par un brusque mouvement venant des fourrés de genévriers, à quelques mètres d’elle.
– Bon, écoutes, tu m’agaces enfin ! ça fait des jours que, tous les après-midi, tu viens fourrager dans ces buissons ! Tu tournes, tu vires, tu grattes ! Peux tu m’expliquer ce que tu fabriques !
Elle l’entendit approcher, furtivement, craintivement. Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle et baissa la tête.
La couleuvre se tordit de rire. Son corps se mit à dessiner des huit sur le rocher.
-Alors ça ! un raton laveur qui a peur de moi ! Je ne pensais pas voir ça un jour ! Elle stoppa net sa gymnastique – Alors, je t’écoutes ! gueula t-elle
Le raton laveur recula d’un bond, surpris par le ton agressif du serpent.
– C’est que… c’est que, je…voudrais devenir ton ami !
Alors là, bravo! J’en suis sûre, vous comprenez les animaux !
Merci Petit Prince !
C’est encourageant pour un premier essai !
beau tableau !