Les enfants, dans les rues sont livrés à eux-mêmes
La clé pend à leur cou, c’est là leur triste emblème.
Nulle coquetterie, c’est un pays d’usines,
Chez ces petites gens, la misère domine.
L’aube pointait à peine et ils ont « embauché »,
Ils sortiront très tard et n’auront vu le jour.
Le fracas des ferrailles les a rendus sourds
Et la chaleur torride les a harassés.
Quand arrive le soir, retentit la sirène,
« Les uns vont tout courbés sous le fardeau des peines, »
Le visage en sueur, les vêtements crasseux ;
Les autres, plus vaillants, tentent à refaire le monde
Pour quitter au plus tôt cette prison immonde.
Les femmes s’interpellent, elles pressent le pas
Pour préparer en hâte un frugal repas.
Les jeunes rient entre eux libérés et heureux,
Insouciants, ils raillent un destin incertain
Pour eux la vie commence jusqu’au lendemain.
Très beau poème mon amie! Mais tu me connais… Dans cette “matière” je préfère le surréalisme (ou, a minima, le réalisme “tranchant”…). Or, toi, tu es peintre… Comprends-moi bien (je le dis surtout pour les lecteurs de ce commentaire…): je ne juge pas. Je ne prétends pas que la condition sociale ne puisse, en poésie, se représenter que de façon réaliste. Je dis seulement que (moi) je préfère. Mais tu le sais, je ne suis pas neutre…