« En mai, fleurit le hêtre et chante le geai. » L’hiver aveugle et sourd a fini de frapper.Une envie de bonheur imprègne la nature, et redonne aux jardins cette envie de pousser.

 La fenêtre  du collège est ouverte. Cécile finit ses gammes, et répète une dernière fois sur le grand piano noir. Prendre  l’option musique était une évidence, une sorte de nécessité d’absolue vérité. Et le clavier exulte sous les doigts de la jeune fille.

Ce soir,  la sonate, qu’elle a tant répétée sera au récital. Elle aimerait comme le geai exprimer librement le bonheur de jouer Beethoven, et réchauffer l’instinct de vie.

Elle connait ce morceau sur le bout des doigts… pourtant… « savoir beaucoup n’empêche pas de se tromper un peu »… 

Et cela, Cécile n’y est pas prête. 
Jamais le geai ne chante faux. Le muguet va fleurir bientôt et ses clochettes seront parfaitement ourlées…

 Cécile veut communier avec la nature dans ce qu’elle a de plus beau, de plus parfait. 
Beethoven lui a confié sa partition. Elle veut être son geai et voir fleurir les coeurs à ses côtés.

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