Ce matin, devant la fenêtre du premier étage, elle se coiffait machinalement en fixant les nuages blancs. L’attente, l’interminable attente recommençait. Il venait de partir et pourtant elle se sentait abandonnée. Chaque début de semaine après un week-end de partage riche en émotions fortes, elle tombait en profonde léthargie. Tant de questionnements lui torturaient l’esprit : Allait-il revenir vers elle samedi ? N’était-elle qu’une liaison amoureuse éphémère dans les bras de cet incorrigible séducteur ? Parviendrait-elle à satisfaire ses attentes et le garder longtemps ?
Ils avaient convenu entre eux que cette relation serait sans engagement.
D’un coup elle tira énergiquement sur ses longs cheveux auburn avec la brosse. Un cri de douleur s’échappa de ses lèvres pulpeuses. Son petit nez retroussé se plissa et une larme coula délicatement sur sa joue rosie.
Consciente qu’elle venait de franchir un point de non-retour dans sa relation, elle se laissa glisser sur le tapis à même le sol et laissa libre cours à son chagrin !
Émotion “vraie” ; “première, sauvage, animale…”, autant dire : “quand le corps se débat d’avec “le cœur”, lui-même gouverné par le “contenu du cerveau”, lui-même asservi aux puissances culturelles d’une époque (?) !
Un beau texte, très court et très puissant!
PS : Décidément, cet incipit inspire le romantisme au féminin (je pense au texte de @Ma Pie (“Les histoires d’A…”) qui relevait le même Algodéfi. (Je vais réfléchir à programmer l’AlgoScriptor pour qu’il en propose de semblables… Mais je ne promets rien : il y a beaucoup de “calculs” à faire 😉 )
Oui, c’est vrai que c’est un incipit propice au romantisme. Cela dit, même sans programmer l’Algoscriptor en ce sens, je suis sûre de trouver matière à verser dans le romantisme de temps en temps 😉. C’est un très joli texte @@POTENTILLEJAUNE !
merci @Candide pour ses encouragements
trois textes sur le même incipit et trois textes réussis. bravo.
merci @melanie chaine