Interpole ayant pourri la vie des malfaiteurs internationaux, Jules le Marseillais avait décidé de concentrer ses cibles dans la capitale. Ce mardi 11 septembre 2001, pourtant organisé comme jamais, il allait être la risée de sa cité .
Ce jour là, Jules avait posté ses comparses à l’entrée de toutes les fnacs, darty et autres distributeurs de téléviseurs de la capitale. L’action coup de point habilement baptisée « le casse du siècle » devait se dérouler à 15h00 précises. Armés de battes de baseball et de sweat à capuche leur cachant le visage, chacun était chargé de détruire le plus de télévisions en un minimum de temps.
L’action aurait dû être relayée en un message laconique sur les ondes hertziennes : «Rien ne vaut de payer la taxe audio visuelle! »
Et là, vous vous dites, que c’est une action un peu démesurée pour un si petit message.
Normal…. Jules faisait toujours les choses en grand. Rectification – Jules disait toujours en grand les choses qu’il faisait!
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était surnommé dans la cité : jules le marseillais. En rapport avec la sardine… celle qui bouche le port!
Bref, à 15h00, ce 11 septembre, tous les caïds du quartier du Valfourré était disséminés derrière les postes de TV parisiens pour en casser le plus grand nombre.
A 15h40, ils y étaient encore, mais assis devant les écrans , sidérés, comme tous les clients devant les images du drame se déroulant sous leurs yeux.
A 18h00, Jules, toujours sous le choc, a envoyé un sms à chacun pour annuler l’opération. De toute évidence, le casse du siècle ne serait pas le sien.
L’affaire aurait pu s’arrêter là… S’il avait pensé à prévenir également son copain Germain, dont l’unique mission était de revendiquer le casse du siècle sur toutes les radios!
A la suite de cette revendication, Germain et Jules le Marseillais ont été convoqués et mis en garde à vue pour suspicion de cellule terroriste locale à visée internationale!
Grâce aux caméras de vidéo surveillance de la fnac des ternes, le montrant sagement assis en tailleur devant un grand écran , Jules a pu prouvé son innocence… tout au moins, concernant les tours jumelles.
Il restait tout de même une zone d’ombre au tableau: son sweat noir, sa cagoule et sa batte de baseball… Le monde entier menait des investigations, et la vidéo de Jules à la Fnac est apparue dans tous les journaux télévisés.
A la cité du Val Fourré, Jules le marseillais et son casse du siècle avorté sont un cas d’école:
« Tout plan élaboré détient son aléa qu’il nous faut mesurer. »
Jules le marseillais, le bien nommé, avait eu ce jour là à faire face à un aléa de taille! Comme la sardine… mais en vrai!
Quelque chose me disait que vous alliez adorer “algopolar” !
Et bien moi, j’ai adoré votre texte. Quelle imagination !
C’est vrai, j’aime beaucoup 😉 Merci beaucoup!
Je ne connaissais pas Algopolar et grâce à vous je suis intriguée et quelle texte palpitant bravo
C’est le suspens jusqu’au bout…..une imagination au top !