– Madame ne peut pas vous recevoir tout de suite monsieur, elle vous prie de bien vouloir l’attendre un moment ici.
(Le majordome montre un fauteuil dans le petit vestibule.)
– Merci camarade, j’suis pas pressé. Pour une fois qu’j’suis pas charrette, elle peut en profiter pour me faire mariner. (l’amant s’effondre dans le fauteuil désigné)
– Puis-je vous proposer un café ou un thé pour patienter ?
– T’aurais pas plutôt un p’tit remontant, style Johny Walker ? Pour la faire grimper aux rideaux ça m’s’rait plus utile.
– Monsieur a du bol (petit rire) nous venons d’acquérir un excellent whisky tourbé 15 ans d’âge. (Le majordome apporte la boisson) Je le conseille vivement à qui veut se donner du bon temps.
– T’es un pote pour moi, John. C’est pas comme l’autre crevure qui lui servait de larbin avant toi. Un type odieux qui m’a chouravé mon kébri, cadeau de Poupoule. Celui-là faut pas qu’je le recroise ou sa mère le reconnaitra pas et ce s’ra pas kétru.
(avec un discret petit sourire moqueur) Que monsieur ne s’en fasse pas, dans cette maison on ne reçoit plus que des gens « comme il faut ».

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