Prison dorée @sunflower

L’automne arrivait avec son lot de nostalgies, et je voyais poindre le douloureux moment de la rupture. Ou peut-être que c’était uniquement le temps pluvieux et que lorsqu’un rayon de soleil montrerait le bout de son nez, tous mes doutes seraient effacés. 

Le monde était pourtant si confortable dans ses bras. Une sécurité. Une source de joie. Une aventure. Quelle belle aventure. Commencée à une époque où je ne croyais plus en rien, il m’avait donné ce regain de vie. Avec sa douceur, ses mots flatteurs et ses caresses, je m’étais laissée embarquer, le temps d’un été. Alors pourquoi, soudain, les larmes me vinrent alors j’observais cet être imposant, plongé dans un sommeil profond que ma détresse ne semblait perturber. 

Je pensais à ce premier rendez-vous, à ce besoin de le contredire, jusqu’au moment où nos lèvres se touchèrent. Au tourbillon de vie que j’avais alors ressenti en moi. À cet espoir. Aux semaines écoulées à ses côtés, aux découvertes, aux aventures vécues. J’aurais aimé retrouver ce sentiment d’insouciance. Joie pure et non contrôlée. 

Mais les semaines étaient passées. Et, le rêve s’était fané. Le bonheur d’être à ses côtés était un peu moins intense, et la détresse me rattrapait. Peut-être que j’étais un loup solitaire, peut-être que je n’étais pas faite pour vivre aux côtés de quelqu’un. Ou peut-être que ce n’était juste pas le moment. Au fond de moi, je savais que la fin était proche. Que ce n’était pas un rayon de soleil qui changerait cet instinct profond qu’il était temps de passer à autre chose.

Et pourtant, je ne pu m’empêcher de me serrer encore contre lui et de fermer les yeux alors que ses bras s’’enroulaient autour de moi. Prison dorée.