Au mariage de Colombe et Fourmi
Les invités s’en vont par deux.
En tête, marchent d’un pas joyeux
Furet soyeux et furète son amie.
Robes de satin, chaussures vernies
Suivent les tarentules aux doux yeux
Les deux rainettes en tutus organdi
Dansent dans le cortège qui se finit.
Le fourmilier, maître de cérémonie
Élégant dans son sombre habit
Célèbre le rite des amoureux.
Colombe prend sous son aile Fourmi
Jure de l’aimer à l’infini
Fourmi se perd dans le regard bleu
De Colombe, l’embrasse à l’envi.
Tous assis autour des tables garnies
Dévorent graines de millet, de pissenlit.
De jeunes musiciens audacieux
Jouent à la guitare un boogie-woogie
Dans les prairies s’élèvent les chants mélodieux
Des chœurs de fourmis et de colombes réunies.
Un cri déchire l’air, les invités se pétrifient.
Le fourmilier s’est enhardi et a bondi
D’un seul coup de langue a avalé Fourmi et sa famille.
MDR ! Merci !
Je sentais bien qu’il y aurait “entourloupe” finale… Je la voyais venir, mais, je l’avoue, je ne l’ai jamais réellement figurée. J’avais bien sûr noté “le fourmilier” en regard de la fourmi, mais le ton badin du poème au caractère faussement enfantin m’avait très vite rassuré. Non, non, le fourmilier ne pouvait qu’être un bon gros fourmilier…
Un régal de vous lire.
PS: juste à fin de la lecture, j’ai vu Kusturica (“Le temps des gitans” je pense…) et bien sûr, dans la seconde suivante : Garcia Márquez… Merci de me faire ainsi voyager Fransoaz !
Bravo. Je n’arrive pas à trouver l’inspiration avec les défis animaux, hélas (j’espère que cela viendra un jour, qui sait?).
Génial, j’ai la musique de « Love is all » en tête ! Mais mon petit coeur fragile pleure la fourmi 😅!
Une plume bondissante et légère pour un cortège joyeux qui nous mène tout droit au drame absolu, Colombe déjà veuve !
On suit les aventures d’une fourmi ailée qui nous annonce ses épousailles avec une colombe. On est convié à la fête. On est attendri. On s’y joint. Et, et, soudain….la chute terrassante n’en est que plus croustillante!
La suite en vers pour ce mariage, bravo.!
Deux rimes seulement pour tout le poème, c’est intéressant.
Et la chute … nous ramène au règne animal.
Merci pour tous vos commentaires et vos références. C’est aussi un bonheur de vous lire ici.