Je longe la côte, le pied hésitant à chaque pas
Le ciel se zèbre d’un éclair puissant envoyé
Par les cieux déchirés comme des grèves
Sur lesquelles je pourrais me tuer
Je l’entends encore me hurler ces mots
« on ne peut ici-bas contenter qu’un seul maître ! »
Comment peut-on jouer ainsi avec la vie d’autrui
Comment un être qui se dit humain jouit
Qui prêche la bonne parole et se devrait exemplaire
N’est que perversité, telle une volupté noire !
Cachée derrière les sept Péchés capitaux
Il a tissé son image pour rester dans l’ombre
Mais il n’en est que plus immonde
Il a savamment constellé de rimes de cristal
Ses discours pour séduire et rassurer
Alors qu’il pousse à rentrer dans ce cercle infernal
Tendre la main, réconforter, écouter
Pour mieux soumettre, utiliser jusqu’à abuser
Je longe la côte accompagné de la colère des cieux
Je veux croire qu’ils me comprennent
Que leur colère n’est que le reflet de la mienne
Il m’éclaire de leur puissante lumière
Peut-être pour mettre en lumière ses ténèbres
De ses maîtres qui se pensent tout puissant
Parce qu’ils représentent la voix de Dieu
Je lève mon visage, mon pas est plus assuré
Je remercie plein de courage pour oser
Raconter mes blessures et mon histoire

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