Dans les yeux de l’enfant d’hier scintillent sans trêve
les fragments d’étoiles tombées du chapiteau de ses rêves.
En vagues successives les numéros reviennent sur la piste
convoquant le pinceau de sa mémoire à colorer les artistes.
Son préféré déboule sur l’arène dans une cabriole savante
et la dansante musique des rires envahit l’immense tente.
Le nez rouge illumine comiquement la face pathétique
de cet étrange personnage avec sa crinière élastique.
Il porte sur son dos cette longue échelle branlante
sur laquelle inlassablement de remonter il tente
Pour cueillir quelques fleurs au bout d’interminables tiges
et offrir aux dames de l’assemblée le présent de l’homme-lige.
Monsieur Loyal veut l’arrêter dans une manœuvre adroite
vite alors il s’échappe secouant son escabeau qui boite.
Les rires se sont tus, les projecteurs éteints,
L’enfant d’hier a grandi, est passé à demain.
Quelle poésie touchante. Vos lignes magiques m’ont permis de revenir avec émotions aux représentations auxquelles j’ai pu assister avec mes grands parents merci
Retour en enfance pour moi aussi dans la magie du grand chapiteau. C’est beau.
L’enfant d’hier vous dit merci pour ce souvenir au nez rouge.