Blanche et carrée, au pied de la montagne verte, la maisonnette veille, depuis des siècles, sur l’entrée de la vallée.
À son flanc se jette une cascade mousseuse surgie des hauts sommets, qui nourrit un petit loch tout de nénuphars semé.
En silence elle témoigne du passé et de ses atrocités. De cette nuit d’hiver glacé qui avait semé la mort dans cette oasis de paix. De ces fourbes corrompus venus de loin pour trahir l’hospitalité.
Écoutant les sanglots de l’air dans les nuées irisées, il me semble percevoir le pleur des femmes et la terreur des nourrissons.
C’est au petit matin que les hôtes ignobles, repus du souper partagé et ressourcés d’un bon sommeil, levèrent leurs poignards sur les hommes du clan tout entier, qu’ils soient jeunes encore ou bien terriblement âgés.
Quand je pense à tout ces gisants aux yeux exorbités, imprégnant de leur sang les environs enneigés et qui dans le tombeau furent jetés, un long frisson d’effroi me saisit qui ternit l’extase tranquille de ce doux soir d’été.
Je viens de demander à Google, bien sûr, pour situer votre texte
Belle émotion.
Merci Mélanie, j’ai vécu 14 ans entre Bretagne et Écosse et si la vallée de Glencoe est un endroit cher à mon coeur et à mes yeux, il est difficile pour loi d’en oublier la tragique histoire.
Comment le drame peut surgir dans un endroit si paisible? Merci pour cette page, ce souvenir, cette émotion.