Histoire (trop courte) de train

Ce matin, je me suis réveillée d’une humeur assez maussade. De mauvais rêves, sans doute, dus à ces nuits d’automne propres à la mélancolie. Peut-être la journée d’hier, persillée de petits désagréments journaliers auxquels je n’avais pas prêté attention. Ou bien cette chose enfouie en moi qui, sournoisement et sans prévenir fait des siennes, puisque nous avons tous nos casseroles. Bref. Un réconfortant petit déjeuner devrait me distraire de mes fantômes. Non ! Il y a mieux ! Mon café vite avalé, je pose mon arrière- train sur mon fauteuil favori, j’allume fébrilement mon PC en marmonnant joyeusement :

‘’Mais qu’est-ce que cet algomusien, au pseudonyme imprononçable nous aura encore pondu comme élucubration ?’’

Vous comprenez, quand on commence à se droguer avec l’humour, l’absurde et la légèreté, indispensables à mon esprit sénescent exacerbé par une actualité mondiale qui vous pousse à vous jeter sous un train, l’accoutumance est telle que l’abstinence est quasi impossible. Mais quelle ne fut pas ma déconvenue à la découverte d’un texte de quatre malheureuses petites lignes, relatant une défaite (moi qui déteste l’histoire !) , de saucisson et, justement d’un train (…) à l’heure. Et c’est tout !
Vous me direz que les plaisanteries les plus courtes … etc … mais tout de même …

Par contre, j’aurais pu apprécier l’élégance d’un haïku, summum du minimalisme nippon, par exemple, tenez : moi, Monsieur, si j’avais … pardon ! je m’égare …

Par exemple :

Il est 15h15
Le train ne sifflera pas
Saucisson en tranches

Et là, j’aurais crié au génie !

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