Des mots acerbes, blessants, sortis encore une fois
De mon affreuse bouche, je me sens aux abois
Et laissent, en refluant, sur ma lèvre morose
Le goût bien trop connu, amer de la névrose
Et je suis incapable d’imaginer comment
Sortir de cette impasse, propos désobligeants
Une fois encore, toujours, peut-être une fois de trop
A l’amour de ma vie, éviter ce chaos
Pourquoi n’ai-je pas suivi, de Salomon, l’adage
Tourner sept fois sa langue, dans une bouche sage
Ces mots sortis trop vite, sans même y réfléchir
Moins que rien, détestable, au plus mal, se sentir
Pourtant, c’est bien le pire, je ne peux m’en défaire
En dépit des efforts, intentions de bien faire
Toute ma volonté, impuissant, désarmé
Idiot mythe de Sisyphe, sans cesse recommencer
Je me résous même si l’idée me terrorise
N’en suis à espérer que cela se produise
Le moins souvent possible, dans terrible abandon
Alors j’ai pris ma plume pour demander pardon
Excellent !
Poème touchant qui rappelle à quel point rien n’est jamais toujours facile…