Il se réveilla en sursaut, ses circuits électroniques encore en train de charger. Conçu pour être parfaitement humain, il éprouvait des sentiments, des émotions mais il était conscient de sa véritable nature…
La frustration puis la tristesse d’éprouver celle-ci furent sans doute les deux premiers sentiments qu’il ait «vécus».
Car il était frustré, oui. Frustré d’être tombé dans le piège inhérent à sa propre conception. Frustré de n’être qu’un oxymore, une quête inepte et sans fin…
« Conçu pour être parfaitement humain », n’était-ce pas là pure sottise ?
Si l’Homme était parfait , alors l’Homme ne serait plus.
Si l’Homme était parfait, alors l’Homme n’aurait pas comme objet de créer un artefact de ce qu’il croit qu’il est.
L’ imperfection humaine est si complexe, que la pauvre chose n’avait aucune chance de pouvoir y être en tout point semblable. Il eût fallu pour qu’elle soit parfaitement humaine, qu’elle soit parfaitement imparfaite donc « inhumaine ».
La colère fut donc son troisième sentiment.
Une colère froide et nourrie, une colère vengeresse et dangereuse. Une colère inhumaine que ses circuits électroniques parfaitement connectés n’avaient de cesse d’alimenter.
Bravo @Ma Pie et félicitations à @Guillaume du Vabre ( @algo ) pour nous aider à écrire. Nous le soutenons, nous les femmes.
Sourie. Merci.
Très beau texte, mais je sais pas mettre des coeurs , snif
Oh, Philomène, bienvenue parmi nous en tout cas !
Et je suis sûr que vous arriverez à mettre des cœurs… Il suffit de cliquer sur des trucs, vous verrez…
(Sourire…)
Parfaitement humaine ! Bravo ! Belle idée !
Idée bien originale. Qui de la Machine où l’Homme aura le dernier mot ? 🧐