La Terre a tremblé ! Force 7, ou 8 ou 9, sur l’échelle du panda. La tête en bas, les bras ballants, et s’agrippant à la poignée de main de la souris, il ricane, le panda: “tu peux toujours courir, rien n’y fera, ils sont fadas…”. Et l’autre, à moitié disloquée, qui voit sa patte en cuisse de grenouille lui échapper !
50 000 morts, et quoi encore !? La “tête à claque” du 20h n’en peut plus de s’essouffler à enfiler les perles de la mort. Allez ! A la hue ! A la han ! Un de plus ici, mille de plus par là, et ça n’en finit pas…
Ils sont tous morts. Morts de chez mort, n’en doutez pas qu’il me dit. N’en doutez pas… Mais moi bien sûr je doute. Un mort, un vrai mort, ça sent. Ça au moins je le sais. Un mort, ça sent. Et là pourtant, je ne sens rien. Pire : je ne ressens rien.
Le panda, lui, passe le temps. La souris l’a lâché, il chute vertigineusement dans le vide de l’absolument vide. L’absence totale de densité qui le projette vers le néant fait du croque-mort le mime, le mime géant d’une comédie si puérile et si putride qu’une vague odeur, une vague odeur commence à…
Mais !… Hardi là ! Sur le pont ! Tous sur le pont ! Arrive vite la Maginella ! Arrive la Tarentella, fée maudite qui les a noyés ! Regardez-la, accusez-la ! C’est sa faute évidemment ! 60 morts encore ! 60 morts de plus, des femmes et des enfants, dans la Méditerranée jetés ! Jetés à la poubelle…
Mais ne vous arrêtez pas ! Car voici le Yemen, vous ne vous y attendiez pas, hein ?! 3 millions qu’ils sont là à mourir si on ne réunit ces 4 milliards qu’il nous faut ! “Bon dieu mais qu’attends-tu, me dit le mime, que te faut-il de plus ?
La télé a disjoncté. Les centrales, nucléaires les centrales, se sont arrêtées ; sa main caresse mon sexe, ou peut-être est-ce plutôt l’inverse, mais nous allons faire l’amour.
Demain, les courses à Carrefour… La météo, quant à elle, la météo…

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