Dans la forêt sombre survit un être immonde,
Qui ne sort que la nuit dans ces heures terribles
Où le temps qui s’enfuit signe la fin du monde,
Et où dans la pénombre, il se fait, lui, horrible !

Ce soir il est sorti, et a croisé vivante,
Il s’est jeté sur elle et puis l’a emportée…
Il broie en murmurant une chair pantelante,
Il la digérera sous la voûte étoilée.

Bientôt il se fera le plus doux des bergers,
Rejoindra son troupeau, lui prodiguera soins,
Priera chez le curé, aimera son prochain.

Il a tout oublié de cette nuit sans fin,
Cherche passionnément avec les gens du coin,
Les restes de l’enfant qu’on croyait au verger…

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